Gouvernement Michel : chronique des premiers pas
Proposer à des travailleurs sociaux d’interroger des acteurs des politiques publiques, voilà bien une démarche qui ouvre les yeux. Surtout à l’heure où les politiques virent décidément à droite, exposant le social plus que depuis bien longtemps.
Anciens collaborateurs d’Alter Échos, nous sommes chargés d’un cours sur les enjeux des politiques publiques en 1er master en ingénierie et action sociales à l’IESSID, la catégorie sociale de la Haute École Paul-Henri Spaak à Bruxelles. Le cursus est à horaire décalé et les étudiants sont soit de futurs professionnels du social, soit des assistants sociaux en reprise d’études, ces derniers étant majoritaires. Nous avons mobilisé notre quarantaine d’étudiants dans un exercice d’interview.
Le cours a comme ambition de montrer comment se construit la décision politique, et les questions de toutes sortes que cela pose. L’actualité chaude de ce début de législature était un élément de curiosité et donc de motivation : autant l’attaquer de front, avec une consigne qui était de dresser la chronique des premiers pas du gouvernement Michel en suivant le déploiement d’une bonne douzaine de mesures de la déclaration gouvernementale encore toue fraîche. L’exercice était risqué : certains dossiers seraient discrètement ajournés, comme les services à la collectivité pour les chômeurs de longue durée. D’autres seraient complexes, comme la réforme des pensions où la diminution des coûts salariaux.
Mais surtout, avec la force de frappe d’une classe de 50 étudiants, on allait creuser quelques dossiers qui sont jusqu’ici restés sous le radar médiatique, et interroger quelques acteurs qui n’auront jamais accès aux plateaux télé : réforme de l’incapacité de travail, asile et migration, extension des projets d’insertion des CPAS (PIIS) à de nouveaux publics, etc.
Que soient ici très vivement remerciées les personnes qui ont offert leur temps et leurs analyses, elles ne seront pas déçue par le résultat.
Bonne lecture !